Hôpital de la Prière

Sacré-Coeur

Imprimatur
Malines, 4 août 2001
Chanoine E.VAN BILLOEN vic.gén

 

Banneux


Je suis la Vierge des Pauvres

Invocations

Sainte Vierge des Pauvres, Source de Grâces, sanctifiez-nous
Sainte Vierge des Pauvres, sauvez les Nations, sanctifiez-nous
Sainte Vierge des Pauvres, soulagez la souffrance, sanctifiez-nous
Sainte Vierge des Pauvres, soulagez les malades, sanctifiez-nous
Sainte Vierge des Pauvres, priez pour chacun de nous, sanctifiez-nous
Sainte Vierge des Pauvres, nous croyons en Vous, sanctifiez-nous
Sainte Vierge des Pauvres, croyez-en nous, sanctifiez-nous
Sainte Vierge des Pauvres, bénissez-nous, sanctifiez-nous
Sainte Vierge des Pauvres, Mère du Sauveur, sanctifiez-nous
Sainte Vierge des Pauvres, Mère de Dieu, merci.


Invocation générale
 :

Sainte Vierge des Pauvres, Vierge de Banneux, conduisez-nous à Jésus, Source de la Vie éternelle.

 

Sur  le chemin de Marie, avec Marie, en Marie, par Marie :

dire :  « Oui »

dire :  « Comment cela se fera-t-il ? »

dire : « Je Te remercie »


Pourquoi un Hôpital de la Prière ?

Quand nous reprenons la parole « Jésus, Vivant, hier, aujourd’hui et demain », nous ne pouvons que réaliser combien  la grâce de l’Esprit Saint agit en nos vies.

Comment pouvons-nous analyser ce mystère d’avoir été au pied de la Croix à la Passion de Notre Seigneur et d’espérer y être encore aujourd’hui? C’est pourtant ce que Jésus nous demande, à  la lumière de son Amour, pour mieux vivre dans la Compassion avec Lui.

L’action de l’Esprit Saint est l’action de Jésus-Christ en nos vies sans qu’il y ait de repères logique d’espace et de temps pour nos estimations humaines.

Ce mystère, nous ne pouvons l’accepter  que dans la foi et l’abandon.

L’amour du Christ agit en nos cœurs depuis Son Sacré-Cœur et c’est par cette action qu’Il peut nous guérir.

Si les actes médicaux peuvent aider et soulager, il faut beaucoup de sagesse parfois pour que le malade les accepte et qu’il en comprenne la signification.

Par contre, la perspective d’un Hôpital de la Prière peut ouvrir une fenêtre nouvelle au sein de l’épreuve. Cet Hôpital de la Prière peut proposer l’abandon dans un acte de foi, en communion fraternelle avec ceux qui soignent.

Cet acte d’abandon peut s’apparenter à un  renouvellement de la vocation de chacun comme enfant de Dieu.

Pour les soignants, cet acte d’abandon peut permettre de redécouvrir en chacun des malades rencontrés, le visage du serviteur souffrant dans la Sainte Face de Jésus-Christ.

L’amour de Notre Seigneur agit depuis la chambre de Son Sacré-Cœur et sa

fonction « guérissante » est envisageable et possible au sein même de l’acte médical.

Il faut donner toutes ses chances au malade, mais surtout, il faut laisser au malade, la liberté de tout choix. C’est seulement dans cette liberté qu’il pourra se trouver un chemin de vie dans l’épreuve qu’il traverse.

Comme chemin d’accès à la chambre du Sacré-Cœur de Jésus nous proposons le chemin de Marie, Mère et Vierge.
C’est le chemin de Marie qui nous conduira à Jésus, Source de toute chose, Source jaillissante et « guérissante ».

C’est pourquoi, avec Marie, nous reconsidérerons  les trois temps fondamentaux de ce cheminement :
 

  • Me voici, je suis venu faire Ta Volonté.
  • Comment cela se fera-t- il ?
  • Je te loue et je te rends grâce.


Soignants, familles, visiteurs, devenons cet amour, cette lumière, dont le Christ est porteur de la part du Père.

 Nous n’avons qu’une seule vie.

Nous venons de Dieu et nous retournons à Dieu, par le Fils

 

Avant Propos

 

Quand nous reprenons la parole « Jésus, Vivant, hier, aujourd'hui et demain », nous pouvons réaliser combien la grâce de l'Esprit Saint agit en nos vies.

Comment pouvons-nous analyser ce mystère d'être au pied de la Croix à la Passion de Notre Seigneur et y demeurer?

Ce n'est que dans la lumière du Christ que nous pouvons comprendre cette compassion.

L'action de l'Esprit Saint est l'action de Jésus-Christ en nos vies sans qu'il y ait de repères logique d'espace et de temps par rapport à nos estimations humaines et nous devons accepter ce mystère dans la foi et dans l'abandon.

L'amour du Christ agit ainsi en nos cœurs depuis Son Sacré-Cœur et c'est par cette action qu'Il nous guérit.

Si les actes médicaux peuvent aider et soulager, il faut beaucoup de sagesse parfois pour que le malade les accepte et qu'il en comprenne la signification.

Aussi, la proposition d'un Hôpital de la Prière peut ouvrir une fenêtre nouvelle au sein de l'épreuve et de l'action médicale. Un Hôpital de la Prière peut proposer un  renouvellement de la vocation de chacun comme enfant de Dieu.

Cet acte d'abandon pour les soignants, peut permettre de voir ou de redécouvrir en chacun des malades rencontrés, le visage du serviteur souffrant, image dans la Sainte Face de Jésus-Christ.

L'amour de Notre Seigneur agit depuis la chambre de Son Sacré-Cœur et sa

fonction « guérissante » est envisageable au sein même de l'acte médical. Il faut donner toutes ses chances au malade, mais surtout, il faut le laisser libre de tout choix. Car ce n'est que dans cette liberté qu'il pourra se trouver un chemin de vie dans l'épreuve qu'il traverse.

 

Comme chemin d'accès à la chambre du Sacré-Cœur de Jésus nous proposons le chemin de Marie, Mère et Vierge.

C'est pourquoi, avec Marie, nous reconsidérerons  les trois temps fondamentaux d'une action guérissante :

 

Ø     Me voici, je suis venu faire Ta Volonté.

Ø     Comment cela se fera-t- il ?

Ø     Je te loue et je te rends grâce.

 

 

 

«  Le bon Dieu veut que les saints se communiquent les uns aux autres la grâce de la  prière, afin qu'au Ciel, ils s'aiment d'un grand amour, d'un amour bien plus    grand encore que celui de la famille, même de la famille la plus idéale de la terre.

Combien de fois ai-je pensé que je pouvais devoir toutes les grâces reçues aux prières d'une âme que je ne connaîtrais qu'au Ciel. » ( sainte Thérèse de Lisieux, J.E.V. 80-81)

 

 

Principes généraux

 

Dualité et unité

 

Texte: Ge.1,1-2

 Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre était vague et vide, les ténèbres couvraient l'abîme, l'esprit de Dieu planait sur les eaux. Dieu dit: « Que la lumière soit » et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière et les ténèbres. Dieu appela la lumière « jour » et les ténèbres « nuit ». Il y eut un soir et il y eut un matin: premier jour.

 

La médecine explique le code génétique et le génome humain nous est présenté comme une construction d'éléments biologiques et biochimiques. Cette construction nous amène de l'invisible vers le visible, de l'incréé vers le créé.

Mais dès le développement de l'individu, nous constatons une multitude de dualités fondamentales vérifiées sur les plans scientifique et philosophique. Nous nous rendons compte de l'existence de la pensée alors qu'elle n'est pas visible. Y a-t-il donc des actes de notre vie et de notre savoir qui soit lié à invisible ? Ainsi, de nombreuses dualités s'imposent à notre réflexion: visible et invisible; obscurité et lumière; chaleur et froid; bien et mal; profondeur et largeur; hauteur et profondeur; petitesse et grandeur; grosseur et minceur; amour et haine; masculin et féminin; santé et maladie; bonheur et malheur; douleur et souffrance; vide et plein;...( Une liste sans fin qui pose des constats de contraires qui peuvent s'attirer et se repousser, se complémentariser ou se détruire.

Si nous comprenons que toute notion dualité (chiffre 2) est à la fois complétude et finalité de l'unité (chifftre1), nous acceptons l'existence d'un code spirituel conducteur de toute chose.

Les codes génétique et spirituel ont donc une essence commune appelée vie: source, jaillissement, élan, ouverture, et l'individu aura donc une fonction mémoire à assumer pendant tout son temps d'incarnation. Il devra assumer son corps visible avec sa dualité invisible; c'est-à-dire d'assumer l'expression de sa corporéité avec le souffle de l'Esprit.

La dynamique de vie est donc à entretenir depuis le moment « création- source » (que nous appellerons naissance ou conscientisation de notre « moi »), jusqu'au retour à la « source- création » que nous situerons au moment de la mort physique.

Cette dynamique montre qu'un choix est proposé à l'individu dans toute notion de dualité: oui ou non, ouverture ou fermeture, amour ou refus.

             I.      Le premier choix celui du "oui",de l'ouverture, de l'amour, oriente l'individu vers la dynamique de l'abandon, de la lumière et de la guérison.

          II.      Le second choix, celui du "non", de la fermeture ou le refus, enferme           

  l'individu dans la peur, la nuit et le désert.

 

 

Le nom que je porte

 

Texte:  Jn 3, 1 à 6

Rabbi, nous le savons, tu es un Maître qui vient de la part de Dieu; personne ne peut accomplir les signes que tu as accompli, si Dieu n'est avec lui.» Jésus lui répondit: «  En vérité, en vérité je te le dis, à moins de naître d'en haut, nul ne peut voir le Royaume de Dieu. » Nicodème lui dit: « Comment un homme peut-il naître une fois qu'il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? » Jésus répondit: «  En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d'eau et d'Esprit, nul ne peut entrer au Royaume de Dieu. 

 

A la naissance, le nom donné est signe d'appartenance, signe de reconnaissance mais surtout signe d'identité.

Savoir qui nous sommes, de qui nous venons et qui nous serons, est une dynamique de quête importante pour l'être humain.

Le nom terrestre attribué par nos parents est un don important. Ce nom est le symbole d'une unité constituée, d'une individualité reconnue. C'est pourquoi cette symbolique a toute son importance dans les attributions imparfaites d'un nom comme c'est le cas dans l'avortement, la fécondation in vitro, les situations de divorces, certaines situations d'adoption.

Un  type de nom mal dit ou non-dit peut porter en lui la symbolique de  δίαβολοσ, ( diabolos en grec), c'est-à-dire l'opposition, la rupture.

Par contre, le nom lumière est le nom donné à notre mort terrestre sur la pierre blanche. Il s'agit du nom donné par Dieu seul, connu de Dieu seul. Et c'est à ce nom « caché » qu'il nous faudra penser durant notre vie sur terre car il est porteur du désir divin à notre égard.

Chaque croyant est ainsi connu d'une façon intime à laquelle seul le Christ a accès!

C'est pourquoi nous pouvons dire que Jésus nous connaît puisque Dieu le premier nous a aimé et choisi. Jésus-Christ, Fils du Dieu Vivant, peut donc être une dynamique, un moteur, pour mener à bien notre vie terrestre.

Toute notre compassion à vivre auprès de Jésus durant notre vie est peut-être le seul chemin de liberté qui soit proposé à l'homme pour protéger sa source sacrée.

En effet, chaque jour, il nous appartient de dégager un peu de terre et d'obstacle afin de préserver cette source ! Chaque jour cette attention particulière nous permet de vivre dans le filet d'eau pure qui désaltère et qui purifie.

 

Qui je suis

 

Le corps organique vibre sans discontinuer sous les courants du monde qui l'entoure et le corps spirituel y est « enfermé » le temps de notre chemin terrestre.

Certains organes, tenant compte de l'évolution voir de la structure psychosomatique, peuvent dysfonctionner jusqu'à se « lésionner ». Ces aménagements du corporel et du psychisme tout en étant lié à uns structure pré-établie, demeurent bien mystérieux et la qualité de notre foi peut y tenir une place majeure dans l'aménagement d'un espace de guérison..

Le choix d'une voie spirituelle n'engage que celui qui croit: « La Vérité nous rendra libres » par rapport à un incroyant qui dit que tout ce qui arrive est dû au hasard.

Toutes les personnes qui se décident pour un choix d'ouverture se découvrent très vite « vecteur » pour une communication de qualité et cette démarche de se placer à fond dans une relation à l'autre porte en soi le signe de la charité fraternelle: « L'autre a de la valeur à mes yeux. »

Tout « soignant » témoigne toujours de sa présence à l'autre d'une façon engagée.

Car le fait d'introduire une attitude spirituelle dans une relation peut développer une notion de temps différente dans laquelle le « soignant » devient instrument de Jésus pour aider. Ainsi devient-il pour l'autre, source de Présence.

Une position idéale et prudente consiste à nous tenir auprès de la personne souffrante comme un réceptacle tourné de la source vers le malade. Cette position va nous rendre disponible à l'action de la grâce et nous permettre de nous établir lieu de repos pour le Feu et pour l'Esprit, c'est à dire un lieu pour Dieu ! (Ce lieu pour Dieu est comme une chambre, une pièce festive dans laquelle sont attendus lumière et Shabbat).

Ainsi, une telle attitude dans la présence à l'autre, nous permettons à l'Amour Divin de se répandre à travers nous comme un filet d'eau s'écoule d'un point vers un autre et nous ressentirons le désir vrai de prier pour les malades. Une eau onction coulera en nous, un feu d'amour nous embrasera, la lumière se révélera et Jésus se servira de nos mains, de nos paroles, de notre regard pour agir.

Nous sommes donc instruments de Jésus pour manifester l'Amour du Père : « Je crois que vous contenterez le sacré Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ quand vous vous abandonnerez tellement à Lui qu'il sera le regard de vos yeux, l'entendement de vos oreilles, la lumière de votre entendement, les affections de votre volonté, le souvenir de votre mémoire et tout l'amour de votre cœur. »

 ( sainte Marguerite Marie, Pensées, II. A.X )

 

 

Le Nom de Jésus

Texte :

Jn.1,38c :  Les disciples demandaient à Jésus: « Maître où demeures-tu ?»

Jn.1,39a : A cela Jésus répondit : « Venez et voyez »

 

Le Seigneur nous invite près de lui, près du feu.

Laissons-nous embraser pour quitter le « nous » et devenir « Lui. »

Arrêtons de vouloir faire, de devoir faire. Prenons le temps d'être dans la Présence.

Parfois, il arrive qu'une personne ne soit pas prête à vivre le Face à face d'amour. Cela est son droit et il peut réagir par une attitude rationne, une tension physique, psychique, reflets de son mode de défense.

Différentes attitudes peuvent montrer dans leurs diversités la complexité relationnelle qui peut exister entre deux êtres dont la communion n'est pas encore possible. La défense du malade vient principalement de la peur qu'il ressent devant sa présence à l'autre, il dit: « Que me veut-il ? »

Le « soignant » doit comprendre que toute peur est légitime et qu'il ne faut pas jamais culpabiliser le malade.

C'est pourquoi une douce attitude dans le regard posé sur l'autre doit permettre d'entendre celui qui souffre avec et comme Jésus.

En entrant dans le feu, Jésus nous prépare à devenir feu dans une intimité consumante.

 

La fonction de l'amour

 

Texte: Jn.15, 7 à 12

Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez et vous l'aurez. C'est la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit, et vous serez alors mes disciples. Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez en mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon amour, comme moi j'ai gardé les commandements de mon Père et je demeure en son amour. Je vous dis cela, pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite. Voici mon commandement: aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. 

 

Corporellement constitués nous avons des visages, des corps, des pensées, des fonctions, différents les uns des autres. Mais au-delà de ce visible qui nous différencie, Dieu nous habille d'une fonction unique : Aimer !

Et il ne nous demande pas de parler de l'amour, de rêver de l'amour, mais d'être l'amour.

Il est vrai que quand il existe une impossibilité à fonctionner entre la liberté de l'homme et l'amour de Dieu existe, Dieu ne peut forcer l'homme à L'aimer.

C'est vrai qu'en refusant délibérément de recevoir ou de donner un pardon, l'homme construit un écran entre lui et son Créateur.

C'est pourquoi nous devons essayer d'aimer notre prochain comme s'il était à l'intérieur de nous et cela sans en tirer ni orgueil ni fierté.

Ce n'est que par une attitude d'amour attentif que pourra se définir une relation authentique nécessaire à rassurer le malade sur le sens de sa vie, de sa douleur, de sa souffrance.

 

La personne telle qu'elle est

 

Texte:   Mt.5,3 à 11

Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux.

Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.

Heureux les affligés, car ils seront consolés.

Heureux les affamés et assoiffés de justice, car ils seront rassasiés.

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.

Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.

Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux.

Heureux êtes-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on vous calomnie de toutes manières à cause de moi.

Vous êtes-vous déjà posés la question s'il est possible de se représenter son image ou plus exactement son visage avant la naissance ? Cette représentation est-elle possible au moment de la conception ou au temps de la vieillesse ? Aujourd'hui, qu'elle image avons-nous de nous-mêmes?

Que deviennent ces représentations au-delà de notre mort terrestre ? Avons-nous une seule idée de notre image d'éternité ?

Tout d'abord, que voyons-nous de l'enfant dès les premiers temps de la grossesse dans le ventre de sa mère si ce n'est une image de douceur, un visage baigné de lumière invisible, un visage asexué. Dans la Genèse, Dieu dit: « Faisons l'homme à notre image, comme notre ressemblance » (Ge.1,26a)

Que devient cette image quand l'incorporéité se précise, quand elle se définit dans le monde visible avec son schéma corporel ?

Alors qu'une seule cellule nous définit totalement à partir du génome qu'elle contient, alors qu'une seule cellule peut nous reproduire génétiquement, comment pouvons-nous réussir à accepter l'existence d'un fil d'or de l'invisible dans le dédale biologique, chimique et histologique de notre être ?

Nous avons vu qu'à côté du moi corporel se construit le moi psychologique, structure architecturale et imbroglio de mentalisations, d'associations et de psychologisations. Nous sommes le fruit d'une rencontre entre un ovule et un spermatozoïde, fruit d'une rencontre hors du temps, au-delà de celle de nos parents, de nos grands-parents, de nos  arrières grands-parents.

Pour essayer de situer cette notion de « personne », J.Chalifour  propose la définition suivante: «C'est un système ouvert possédant des caractéristiques biologiques, cognitives, émotives, sociales et spirituelles inter reliées et en constante interaction avec l'environnement, avec lequel il y a un échange d'informations, d'énergie et de matière. En d'autre terme, la personne est un organisme biologique capable de percevoir, de penser, de vivre des émotions, de faire des choix et d'agir.» (Relation d'aide en soins infirmiers, p.32).

La « personne » est un système unique et dans cette unicité, tout individu est libre dans la recherche de la vérité ! Une recherche qui passe par l'analyse du pourquoi de la souffrance. Une souffrance qui fait appel à notre être tout entier, elle peut modifier notre comportement, nos attitudes, nos décisions et le système relationnel par lequel nous sommes en communication avec les autres et le monde extérieur.

Souffrance et douleur sont donc prêtes à tout moment à envahir notre champs de conscience avec son cortège de mots et de maux, de maladies physiques et psychologiques.

 

 

Comment aider la personne

 

Texte:  Mt.7,7-8

Demandez et l'on vous donnera; cherchez et vous trouverez; frappez et l'on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit; qui cherche trouve; et à qui frappe on ouvrira.

 

Si un vase doit être ouvert et vidé avant d'être rempli, notre attitude et notre capacité à donner s'associent à cette image. Pour donner, nous devons être remplis, c'est-à-dire ouverts.

Dieu qui est présent dans tout être qui s'ouvre à Lui,  peut être absent d'un cœur qui se ferme, d'un corps qui se bute, d'un esprit qui se soustrait à la lumière.

Car toute grâce à donner est d'abord reçue.  En effet, en nous ouvrant à Dieu, nous nous plaçons en disponibilité pour recevoir. Si notre main, notre parole, notre regard, sont considérés comme dons de Dieu, nous pouvons donner à l'autre dans la conscience que cette action n'est pas à rattacher à nous mais venant bien de Dieu lui-même. C'est pourquoi, dans toute communication à l'autre, nous serons attentifs à voir ce que le malade a perçu en nous d'authentique comme forme de relation d'aide

La relation d'aide, pour être efficace, doit tenir compte de plusieurs approches de modes d'écoute, d'attitudes face au souffrant. Cette forme de relation est appelée  la bonne relation.

Une bonne  relation avec la personne entre dans la dimension d'une relation d'aide adéquate et efficace. D'après C.Rogers, il est important en effet de « créer dans la relation d'aide les conditions qui permettent au patient d'accéder à toute son expérience. Ceci lui permettra d'agir à nouveau de façon plus ou moins efficace. Le patient est en difficulté parce qu'il n'a pas eu toute la liberté de se percevoir. Le thérapeute devra donc créer des conditions suffisamment sécurisantes pour que le patient puisse à nouveau se percevoir tel qu'il est réellement.»

Faison en sorte d'être dans cette bonne relation, de montrer, de faire comprendre, de témoigner, que ce qui est vivant en nous l'est également pour l'autre.

Ce comportement ou ce type d'attitude existe en psychologie dans une définition plus générale sous le nom d'empathie, de compréhension empathique:

« Processus par lequel une personne est capable, sous un mode imaginaire, de se placer dans le rôle et la situation d'une autre personne afin de saisir les sentiments, points de vue, attitudes et tendance propres à l'autre dans une situation donnée. En d'autres termes, c'est l'habilité à répondre correctement à la question, comment je me sentirais ou j'agirais dans la situation si j'étais à sa place ? » Nous rajouterons que cette attitude n'autorise pas le « soignant » ou l'accompagnant à oublier son individualité. Il ne suffit pas de comprendre le vécu de quelqu'un, ce que l'autre exprime, encore faut-il savoir si l'on a compris le sens du message donné.

C'est une difficulté parfois bien réelle de rester conscient de ses limites et de ses difficultés de « soignant » au centre des échanges avec l'autre. Parfois, devant le corps et le discours, devant ce qui est « dit » et  « non dit », nous pouvons développer des attitudes dites contre-tranférentielles. Conscients de ces risques d'attitudes de rejet ou d'acceptation face à l'autre, nous devons avoir à cœur de commencer tout accompagnement dans une attitudes remplie

d'humilité, appelée en psychologie « la position basse. Cette attitude d'humilité s'associe toujours à la notion de respect. ( Accueillir le patient, c'est le respecter tel qu'il est, sans préjugé et sans jugement).

Respecter l'autre, c'est donc le laisser libre de ses choix et de ses silences,

c'est reconnaître en lui, une personne unique dans sa façon d'être.

 

 

Faut-il dire la vérité au malade ? 

 

La personne attend toujours quelque chose de nous pour confirmer un état « X » ou pour se voir rassuré sur cet état.

La vérité médicale dite au patient peut déclencher parfois des comportements  surprenants. Une personne entendra ce qui lui convient, l'autre réagira physiquement, une autre présentera une attitude de rationalisation.

Dire en effet quelque chose à quelqu'un n'implique pas systématiquement que

la personne soit dans la capacité d'entendre ce qui lui est dit.

Entendre, écouter, intégrer, sont des démarches bien différentes pour telle ou telle personne et ces démarches d'acquisitions peuvent demander un certain temps et peuvent être répondantes du fonctionnement mental de chacun.

C'est pourquoi, avant de dire, avant d'annoncer telle ou telle « nouvelle » au patient, il faut choisir le moment opportun .

Soyons gardien du silence comme de la parole donnée au malade car quand la Foi est présente, nous pouvons devenir le gardien de la Présence de Dieu dans notre prochain, indépendamment de toute vérité dite ou non dite sur l'évolution d'un état.

Chaque rencontre, chaque présence entre la personne et le « soignant » est une attente aussi bien dans le mot, dans le geste que dans le silence.

Puissions-nous le plus souvent possible, « réussir » cette attente mutuelle en dépassant le temps de l'accompagnement pour faire de cette attente, un « maintenant » spirituel !

Laissons le Christ vivre en nous, pour qu'Il puisse agir en dehors de la vérité de l'homme.

 

Comment mener à bien notre aide

 

Quand nous aidons quelqu'un, acceptons de ne pas être suffisants, trop vite satisfaits. Demeurons humbles devant ce que nous demandons pour l'autre car il nous faut tout d'abord nous remplir des exigences de Dieu pour nous-mêmes: « En toute chose, agis comme si tout dépendait de toi seul, et en toutes choses, agis comme si le résultat de tout ce que tu fais, dépendait de Dieu seul. » (saint Ignace de Loyola)

En effet, le canal de grâces qui nous relie à Dieu doit être un conduit élagué de toute colère, de tout égoïsme, de toute révolte. L'oubli de soi est un élément si important pour recevoir le ministère de guérison.

Etre simple, précis, présenter des prières adéquates, voilà quelques conditions pour qu'un accompagnement soit de qualité.

Si nous posons des questions précises au Seigneur: « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (Mc.10,51), il nous sera confirmé, non pas de posséder toutes les réponses, mais de savoir poser les questions adéquates. « Pour faire des miracles, Dieu sollicite notre collaboration par des pas dans la Foi. Il ne faut pas rester immobile en attendant que les eaux s'ouvrent. Il faut continuer de marcher afin qu'elles reculent » (J.Prado Flores, « Au delà du désert », p.78)

L'attitude juste permet donc au Seigneur d'agir à travers nous et en nous. Cette attitude de tension vers Jésus-Christ confirme toujours le fait qu'il ne faut pas focaliser son attention sur la difficulté elle-même mais sur ce que l'on va obtenir.

 

 

Corps et lumière

 

 

Lecture du corps

 

Texte:

Jn .14,10b : Le Père qui demeure en moi accomplit les œuvres…

Jn. 14,12   : En vérité, en vérité je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi les œuvres que je fais…

Jn. 14,13   : Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai pour que le Père soit glorifié dans le Fils…

Jn. 14,23  : Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole et mon Père l'aimera et nous viendrons à lui et nous ferons chez lui notre demeure. 

 

L'amour se reconnaît dans l'amour et l'amour se reconnaît par l'amour.

La parole dite, le regard posé, le geste fait, toute action faite dans le don de la charité et dans la mémoire de la Lumière et de l'Essence divine, s'avère sanctifiante.

Quand nous rencontrons une personne, homme ou femme que voyons-nous d'abord dans un premier temps, que choisissons-nous de regarder dans un premier temps ?

Sur le visage pouvons-nous lire la part d'éternité qui s'y trouve ?

Saint Augustin dit: « Celui qui est charnel l'est jusque dans les choses de l'esprit et celui qui est spirituel l'est jusque dans les choses de la chair. »

Comment pouvons-nous réussir une lecture du corps qui décode à la fois les plans physique, psychologique et spirituel ?

Avons-nous affaire à un corps d'enfant ? Avons-nous affaire à un corps « ouvert » ou « fermé », inhibé ou déshinibé, en extension ou en rétraction ?

La faille psychologique a-t-elle déjà atteint l'organicité ? La cuirasse musculaire est-elle muraille contre le sentiment ou l'affect ?

Notre regard posé sur le corps de l'autre éveille-t-il un sentiment de peur ?

 

Ne soyons jamais étonnés de voir apparaître  tant de réactions physiques et psychiques quand une personne se défend. Quand c'est l'intérieur même de la personne qui est inaccessible nous pouvons y lire de la dureté quand c'est l'intérieur qui est unifié nous pouvons y lire de la disponibilité à entrer en relation.

Aussi, avant de lire un corps dans son ensemble, dans son attitude générale, dans son maintien, dans ce qu'il dissimule, dans la teinte de la peau, dans la mutilation, sachons que l'observation attentive du visage est toujours primordiale. Non pas dans le fait de fixer les yeux ou le nez ou la bouche, même si ces éléments apportent une lecture plus caricaturale, mais bien dans l'observation de l'ensemble. Essayons dans la lecture de l'ombre et de la lumière sur le visage, dans les lignes et dans les courbes, de déceler une expression authentique, de lire un rayonnement de l'âme sur le visage. Par exemple, un regard lumineux révèle-t-il ce que la personne possède de qualité d'âme ou reconnaît-il notre désir d'« être lumière ? »

En demeurant juste dans notre désir d'aider, nous réalisons toujours une convergence d'amour, une focalisation de lumière ou d'énergie qui peut rencontrer l'attente de l'autre. Dans cette rencontre réussie dans la lumière, il est possible de rendre grâce quand nous voyons le visage de la personne s'illuminer, quand il change d'aspect sous la caresse amoureuse de la Présence.

Dans ce moment d'intensité, pensons à l'expression poétique: « Ces deux personnes-là se sont reconnues dans l'Amour ! » et à saint Luc : « Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, Il le rompit et leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent. » ( 24, 30-31b)

 

Ainsi, dans notre lecture du corps de l'autre devons-nous avoir conscience du fait que nous pouvons être nous-mêmes une loupe par laquelle passe la Source de Lumière.

Ne dit-on pas que les yeux sont les lampes du cœur ?

De cette façon, dans le cadre du décodage corporelle, la mise en connexion de deux ensembles différents ( soignant et soigné ) avec leurs génomes peut appeler à la reconnaissance de la Lumière entre eux. Une lumière diffusante montera du cœur vers les yeux, créant un axe pour l'amour caché, vers et pour l'expression de l'Amour communion: « La lampe du corps, c'est l'œil. Si donc ton œil est sain, ton corps tout entier sera dans la lumière. Mais si ton œil est malade, ton corps tout entier sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbre, quelles ténèbres ce sera ! » (Mt.6,22-23)

 

 

La lumière, chemin de guérison

 

Texte:  Liturgie des Heures, office des lectures: 25 mars.

Un jour des âges, il y eut un éclair

Né de la fin des Temps le grand message,

Du Ciel à tous les anges: Dieu allait prendre chair. 

 

Le monde et les choses que nous observons autour de nous sont bien visibles et comprendre l'invisible qui est en nous et autour de nous est difficile à traduire.

Pour voir cet invisible, il faut que notre regard soit pur, que la douleur et la haine n'occultent rien, ne rendent aveugles.

Car les choses dites cachées ne le sont pourtant pas, elles sont évidentes et c'est notre regard intérieur qui est voilé, souvent chargé d'idées toutes faites et d'a priori.

Car le principe du visible et de la lumière est lié à l'amour.

 L'amour-lumière ! Voici une association fructueuse qui épanouit le corps et l'esprit, un type d'association qui réalise en l'homme ce que l'on appelle l'équilibre psychosomatique ou psycho-corporel: « Celui qui aime son frère demeure dans la lumière. » (1Jn.2,10)

Le lieu où vit Jésus n'est-ce pas la lumière qui remplit l'espace et le temps, qui est chemin de Vérité et de Vie: « Je suis la lumière du monde, qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » (Jn.8,12b) ?

 

 

Le principe de lumière « guérissante »

 

Texte: Jn.1,1-11 et Jn.9,5.

Au commencement le Verbe était et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu. Tout fut par lui et sans lui rien ne fut. De tout être il était la vie et la vie était la lumière des hommes et la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres n'ont pu l'atteindre. Parut un homme envoyé de Dieu. Il se nommait Jean. Il vint comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n'était pas la lumière, mais le témoin de la lumière. Le Verbe était la lumière véritable, qui éclaire tout homme; il venait dans le monde. Il était dans le monde et le monde fut par lui et le monde ne l'a pas connu. Il est venu chez lui et les siens ne l'ont pas reçu…Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. 

 

Dieu est dans la rencontre des hommes et inlassablement Il propose rencontre sur rencontre pour que nous assumions notre rôle de fils sur cette terre .

Plus précisément, dans le domaine médical, en physiologie nerveuse, nous apprenons que pour qu'une rencontre se fasse, qu'une réaction se passe, il faut que diverses conditions soient réunies. A savoir :

 

·        des conditions d'intensité suffisante pour créer l'excitation

·        des conditions de durée suffisante pour démarrer la réaction

·        des conditions d'ajustement pour que les deux premières conditions se trouvent dans le moment juste de la « rencontre »

 

Il faut qu'au sein de chaque cellule se fasse un état de repos et un état d'action. Si l'état de repos s'accompagne d'un état électrique stable qui constitue le potentiel de repos ( - et +) pendant l'excitation, les modifications électriques ( + et  -) qui surviennent vont transformer l'état de repos en état d'action.

Diffusant depuis la plus petite cellule (infinie petite petitesse) à l'organisme tout entier, différentes phases de potentiels alternent, allant du potentiel de repos au potentiel d'action et inversement (ou si l'on préfère, allant de l'alternance d'ombre et de lumière, de l'ouverture et de la fermeture de circuits, de l'action et de l'inhibition.)

Ainsi, quand l'émotionnel, le sensitif, l'intellect, vont s'associer à l'élément amour, on dit que l'individu augmente son potentiel d'action. ( l'individu s'ouvre davantage).

Inversement, quand l'émotion, le sensitif, l'intellect, se mettent au service du rationnel, on dit que l'individu diminue son potentiel d'action, qu'il s'isole et qu'il se referme.

Ainsi, nous voyons que pour toute rencontre que Dieu propose, il y a une réaction d'acceptation ou de refus, d'action ou de mise au repos d'un « contact » entre deux personnes.

·        L'acceptation entraîne une bonne entente et une phase de communication dite d'échanges.

·        Le refus entraîne une mentalisation du contact et un arrêt dans le processus de communication.

 

Le fait qu'il y ait contact, échange, laisse sous-entendre un « oui », une démarche commune entre la personne souffrante et le « soignant ». On peut dire que les deux se trouvent sous un même éclairage dans un « voltage » commun.

Par cette image, le langage populaire exprime: « On se branche, on est branché »; « Le courant passe ou ne passe pas »; « J'y vois clair ou je n'y vois plus rien ».

 

 

Faire mémoire de la lumière constitue une démarche fondamentale

 

Cette mémoire constitue l'essence même de la lumière et son principe restitue l'échange d'Amour : « Chers enfants, au cours de la vie, vous avez tous fait l'expérience de la lumière et des ténèbres. Dieu donne à chacun la connaissance du bien et du mal. Je vous appelle à la lumière. Apportez-la à ceux qui sont dans les ténèbres. Chaque jour, des personnes qui vivent dans les ténèbres viennent frapper à votre porte. Mes chers enfants, donnez-leur vous même la lumière. »

(parole donné par la Sainte Vierge à Medjugorje pour la neuvaine de l'annonciation. Le 19 mars)

Si pour une seule cellule donnée nous pouvons parler d'un résumé du génome humain, nous pouvons considérer sous l'éclairage de la Foi qu'il existe dans cette seule cellule un élément Mère définit comme le « marqueur mémoire » et qui possède un voltage qui lui est propre et unique pour chacun d'entre nous. Ce « voltage » est dit « Essence de Lumière » et il fonctionne comme l'activateur d'un rhéostat.

L'élément Mère marqueur mémoire de la Lumière, possède une énergie d'Amour qui peut à tout moment se transformer en énergie de diffusion pour se  répandre, depuis la seule cellule jusqu'à l'être tout entier.

L'élément cellule Mère étant dans les cœur unifiés de Dieu et de la créature sous la forme d'un gène mémoire Divin, apparaît comme un  mouvement systole-diastole, aspiration-circulation, aller et retour, du Père à la créature et inversement.

 

 

Une explication de la lumière

 

Texte: Jn .8,12

Je Suis la Lumière 

 

Pour l'homme, il est non seulement difficile de décrire avec des mots justes un sentiment humain mais aussi de trouver les mots justes quand il s'agit de sentiment amoureux.

Dans la Genèse, le Verbe est en toute chose et origine de toute chose, Il est la Création faite pour le Fils, Il est Parole de Dieu.

De la sorte, chaque fois que l'homme fera mémoire au Père, au Fils et au Saint Esprit,  il interpellera l'action même de la Lumière et de la Parole.

En effet, comme la mémoire est latente au sein de la « Cellule Mère » dans le sens d'un potentiel de repos ( + amour ) et ( - haine ) quand l'homme désire l'éveiller par la Parole, il « réveille » automatiquement le potentiel de repos qui repose en lui. Cette action crée une succession de potentiels d'action qui vont déclencher une vibration générale dans l'être tout entier. Cette mise en vibration est comme un signal codé qui ouvre les connexions de proche en proche pour l'ensemble cellulaire de tout le corps.

Par la grâce de la communion sanctifiante des Cœurs Unis, la Vierge Marie, épouse du Père par l'Esprit, nous aide dans cette reconnaissance de l'action de l'amour lumière guérissant. Elle dont le sein a porté la Lumière du monde.

Nous ne pouvons donc pas faire mémoire de la Lumière et de la Parole sans nous reconnaître fils de la Lumière, donc enfant de Marie, frère en Jésus-Christ.

 

Guérison

 

Texte :

Mc.9,19a :  Engeance incrédule,… 

Mc.9,23   : Si tu peux! reprit Jésus; tout est possible à celui qui croit…

Mc.9,29   : Il leur répondit: « Cette espèce-là ne peut sortir que par la prière ».

 

Processus d'approche

 

Chaque malade est un témoin de la vie sur terre et il peut nous éduquer

à l'école de la douleur et de la souffrance.

Il peut nous interpeller sur les thèmes de la vie et de la mort, parfois sur l'existence de la « Cellule Mère » fonction d'espérance et de vie éternelle.

Ainsi, nous pouvons dialoguer avec la personne sur les thèmes qui sont les siens et sur celui le thème du retour à la Lumière Divine. Car toutes les étapes de la maladie liées aux fonctions douleur et souffrance, espérance et désespoir, constituent des processus de transformation de l'homme face à son devenir.

Les thèmes évoqués par un malade peuvent être nombreux et variés et c'est pourquoi nous devons considérer différents niveaux d'écoute et d'approche pour les comprendre :

Ø     Processus d'approche sur le corps  ( physiologie des tensions)

Ø     Processus d'approche sur le psychisme  ( mémoire affective et psycho corporelle)

Ø     Processus d'approche sur le spirituel  (dialogue de paix pour le pardon et l'Amour).

 

Attitudes dans la guérison

 

Texte: Mt.10,1

« Ayant appelé ses douze disciples, il leur donna autorité sur les esprits impurs avec pouvoir de les expulser et de guérir n'importe quelle maladie ou langueur ». 

 

La parole, le geste, le regard.

 

Nous avons dit que la parole, les mains, les yeux, la simple présence, pouvaient être des composantes thérapeutiques. Nous possédons des qualités innées souvent insoupçonnées. Il n'appartient qu'à nous d'en prendre conscience, de les accepter et de les développer.

« Poser » une regard, « nourrir » de la parole, « poser » la main, voici autant de symboliques du toucher qui permettent d'entrer en relation avec l'autre.

Dans le mouvement du toucher par exemple, nous devons demeurer simples, ne pas employer de gestes ou de paroles énigmatiques voir magiques. Nous devons demeurer authentiques.

Notre efficacité dans le ministère de l'écoute et le ministère de guérison n'est vraie que quand nous reconnaîssons nos limites personnelles, nous mettant toujours à la disposition de Dieu: « Au nom de la grâce qui m'a été donnée, je le dis à tous et à chacun: ne vous surestimez pas plus qu'il ne faut vous estimer, mais gardez de vous une sage estime, chacun selon le degré de foi que Dieu lui a départi.» (Rm.12,3)

Si nous acceptons cette  pauvreté de « soignant », nous réussirons à être des témoins et des instruments dans l'intervention « guérissante » de Dieu : «Tout cela, c'est le seul et même Esprit qui l'opère distribuant ses dons à chacun en particulier comme il l'entend.» (1,Cor.12,11)

En agissant de la sorte, nous respecterons-nous l'autre à tout instant dans le soubresaut physique, dans le repli sur soi, la grimace, le tremblement, l'étirement, le bâillement, les pleurs.

Notre douceur et notre présence sera un baume pour atténuer toute tension psycho corporelle, quand notre main touchera, quand elle fondera l'empreinte de ce qui est donné sans que nous nous attachions personnellement à l'action même de notre geste : « Enfin, vous tous, en esprit d'union, dans la compassion, l'amour fraternel, la miséricorde, l'esprit d'humilité, ne rendez pas le mal pour le mal, insulte pour insulte. Bénissez, au contraire, car c'est à cela que vous avez été appelés, afin d'hériter la bénédiction. » ( 1P.3,8-9)

 

A quel temps de rencontre exceptionnelle avons-nous donc affaire si dans le geste d'amour gratuit, nous fécondons l'espérance du malade !

 

Le Saint Esprit 

 

Nous devrions commencer chaque journée par une invocation à l'Esprit Saint car notre Père des Cieux ne cesse de nous enseigner, Il ne cesse d'éduquer ses enfants.

Cet écolage est institué pour que nous sortions de nous-mêmes, que nous sortions de notre corporéité, que nous nous laissions guider par le fil nourricier. L'Esprit Saint Personne est guide en toute chose mais le savons-nous suffisamment. En écoutant sa voix  nous ne pouvons jamais nous tromper !

L'Esprit Saint est lumière, la lampe qui guide. C'est pourquoi quand nous réfléchissons, quand nous essayons de comprendre, quand nous intériorisons des données, il nous faut toujours avoir la possibilité d'intégrer Sa lumière.

Voici une attitude qui peut nous permettre de vivre dans le bon discernement des choses et préserver nos plans physique et psychique en équilibre avec notre plan spirituel.

Il faut donc en quelque sorte réussir l'équilibration du concept « psy » avec la grâce sanctifiante de l'Esprit Saint.

Nous savons tous que le laisser faire est une attitude parfois bien difficile à accepter et à acquérir. C'est la peur de lâcher prise, la peur de lâcher ce que l'on possède qui nous rend si souvent stériles.

Or, ce lâcher prise, ce laisser faire, est fondamental pour pouvoir accéder aux fruits de l'Esprit Saint:

En tant que Personne, l'Esprit Saint laisse libre chacun d'entre nous. Et comme Personne, Il peut surprendre à tout instant, tout un chacun. Il peut même donner à une blessure une grâce de guérison appropriée à son intensité et dans le temps qu'Il lui convient !

En effet, il ne faut pas nécessairement être officiant dans le temple pour être rejoints par l'Esprit! Il ne faut pas nécessairement être dans une retraite de discernement ou spécifique à l'effusion de l'Esprit pour être surpris par Sa grâce !

L'Esprit Saint agit où et quand Il veut dans la mémoire unique du Père qui nous a choisis le premier: « Deux hommes étaient restés au camps: l'un s'appelait Eldad et l'autre Medad. L'Esprit reposa sur eux; bien que n'étant pas venus à la Tente, ils comptaient parmi les inscrits. Ils se mirent à prophétiser dans le camps.» (Nb.11,26)

Comprenons-nous vraiment que la guérison physique ou spirituelle, s'inscrit toujours dans le temps de Dieu et dans la surprise d'Amour qui l'accompagne: « Quand le Saint-Esprit m'inspire de prier pour quelqu'un qui est malade, je me figure Jésus touchant cette personne, lui rendant la vie, la santé, la force, et je remercie le Seigneur de m'accorder cette faveur avant même de percevoir aucun changement visible. Je continue à m'en tenir à cette image de guérison jusqu'à ce qu'elle devienne une réalité, louant et remerciant Dieu de la réponse qu'il va me donner. » (B.Shlemon, La prière de Guérison,p.41) ?

 

Dans les Evangiles, nous voyons que Jésus lui-même n'agit pas de la même façon avec chaque malade. Comme chaque personne est une entité, c'est pour cette identité qu'Il nous désigne. Par Ses gestes et par Ses paroles, Notre Seigneur donne ainsi des guérisons individualisées.

C'est pourquoi il est si important que  nos demandes et nos prières soient personnalisées, précises car le Seigneur a besoin de reconnaître dans notre demande, l'enfant pour qui nous Le sollicitons.

Cette dernière remarque montre à quel point nous devons nous effacer devant Dieu. Tout le secret de notre prière est là.

 

 

Organisation de l'Hôpital de la Prière

 

 Car, de même que notre corps en son unité possède plus d'un membre et que ces membres n'ont pas tous la même fonction, ainsi nous, à plusieurs, nous ne formons qu'un seul corps dans le Christ, étant, chacun pour sa part, membres les uns des autres, mais pourvus de dons différents selon la grâce qui nous a été donnée.( Rm.12,4-5 et 6a )

 

a) Le Sacré-Cœur de Jésus  rassemble 8 fonctions :

 

v    Eucharistie

v    Esprit Saint

v    Vierge Marie

v    Foi et Confiance en Dieu

v    Miséricorde

v    Eglise

v    Charité fraternelle

v    Sacrement

 

b) Trois lieux spécifiques constituent l'architecture divine et terrestre de l'Hôpital de la Prière :

 

v   Les Cœurs Unis de Jésus et de Marie

v   L'hôpital terrestre

v   Les personnes

 

Les Cœurs Unis de Jésus et de Marie :  La maison du Cœur de Jésus et la Cité de Marie constituent un  hôpital de vie et de prière pour notre propre cœur. La Maison du Cœur de Jésus est maison pour notre cœur avec toutes les chambres qu'elle comporte : « Le Cœur de Jésus contient un message pour chaque homme; il parle également au monde d'aujourd'hui. Dans une société, au sein de laquelle se développent à un rythme croissant la technique et l'informatique, où l'on est sollicité par mille intérêts souvent en opposition, l'homme risque d'égarer le centre, le centre de lui-même. En nous montrant son Cœur, Jésus rappelle tout d'abord que c'est là, dans l'intimité de la personne, que se décide le destin de chacun, la mort ou la vie au sens définitif. » ( Jean-Paul II, Angelus du 2 juillet 2000 ).

La Cité de Marie est donc un lieu et un espace de vie pour notre maison : « L'Immaculée Conception c'est le plus beau fruit de la Rédemption…Plus      

que Jésus, par Marie votre Mère du Ciel dont le Cœur doit être votre modèle. C'est Marie qui nous mènera à Jésus, qui nous gardera autour de  Jésus et qui  nous offrira à Jésus. » ( Bienheureuse Mère Marie de Jésus )

 

L'hôpital terrestre : C'est une structure dans le temps et dans l'espace organisée en lieux et en personnes et prévue pour aider dans l'épreuve. Il est lieu pour une circulation de rencontres.

Les soignants, les membres du personnel, les visiteurs, la pastorale,      constituent les équipes d'un hôpital. Et comme dans tout travail en équipe, le partage y est important afin que chacun s'y sente reconnu dans sa fonction.

Si une personnalité « plus forte » apparaît au sein d'une équipe, elle ne doit pas s'isoler par rapport aux autres en renforçant son image. Au contraire, dans une sagesse de tous les jours, cette personne doit se présenter comme un instrument de paix et d'unité: « Trouve la paix intérieure, et une multitude sera sauvée à tes côtés. » ( saint Séraphim de Sarov)

Que chaque soignant, dans la paix et la maîtrise de soi, entretienne et développe  avec l'ensemble du  personnel, la direction, le conseil médical, une proximité de personnes à personnes dans une relation juste.

Une équipe dont les membres désirent collaborer est une équipe où chacun existe en tant qu'équipier et en tant que serviteur. Elle ne se demande pas qui possède la solution finale ou qui propose des projets grandioses  mais bien au contraire qui est porteur d'un silence fraternelle qui puisse laisse grandir l'autre.

En effet, au sein de toute équipe, chaque membre est constituant d'un corps groupe dans lequel il possède fonction et responsabilité.

Il arrive que certains membres reçoivent à des moments différents et dans des situations différentes des visites de l'Esprit Saint. Des visites qui confirmeront une action particulière pour l'un ou l'autre membre du groupe et le cas échéant une action pour le groupe tout entier. Mais que chacun prenne du temps afin de ne pas sacrifier une relation d'aide individuelle à l'urgence du temps.

Ainsi, au sein de l'hôpital, plusieurs niveaux de lectures dans les fonctions soignantes sont possibles. A côté de chaque spécialisation professionnelle existe une fonction de la grâce où la prière est médicament du Père.

C'est pourquoi la représentation symbolique de l'hôpital terrestre s'avère très importante à concevoir.

 

Les personnes 

Elles y sont malades, soignantes, familles, visiteurs.

Toutes peuvent rencontrer la Sainte Face de Jésus en chaque malade. Elles peuvent, à l'image de Louis et de Zélie Martin, s'effacer devant le malade et la souffrance pour laisser le Seigneur agir et elles peuvent se retirer comme le fait la Vierge Marie devant la liberté et le choix à prendre le Seigneur dans l'épreuve.

Tout  le mystère du « oui » dans la rencontre au sein de l'hôpital se  

 

retrouve dans la phrase de Marthe Robin: « Si vous connaissiez le mystère  

de la chambre du malade ».

Pour chaque malade, l'entrée en hôpital est un passage. Et ce passage est très étroit, comme une porte étroite. L'humilité y est donc présente que le malade le veuille ou non. Car pour passer par cette porte étroite de notre moment de vie, il est nécessaire de considérer l'entrée de l'hôpital comme un temps particulier pour le corps et pour l'esprit.

Seul comme en famille, tous nous sommes concernés par ce moment d'entrée où la Vierge Marie peut nous aider.

Demandons Lui d'être le chemin d'accès à cette entré en hôpital. Que la Vierge Marie nous montre le chemin qui conduit au Sanctuaire de la guérison

 

Nous proposons trois tableaux pour illustrer la conception d'un Hôpital de la Prière et ses fonctions

 

Tableau 1

Il présente en cinq stades, le passage du fonctionnement professionnel des intervenants à leur fonction d'accompagnants spirituels.

Stade 1 :  fonctions d'accueil d'un malade dans :

Ø     l'information,

Ø     l'accompagnement,

Ø     la valeur de la présence.

Stade 2 :  concepts de communication entre le soignant et le malade dans :

Ø     l'ouverture à la communication,

Ø     la bonne circulation de l'information,

Ø     l'action de la présence dans la bénédiction.

Stade 3 :  qualités d'une relation d'aide efficace dans :

Ø     la relation humaine,

Ø     la chaleur humaine au sein de la relation,

Ø     l'amour dans la présence.

Stade 4 : considération dans :

Ø     l'abandon et la confiance dans l'acte médical, la naissance et la mort,

Ø     le temps de guérison pour les cinq sens,

Ø     le chemin de Marie.

Stade 5 : aboutissement du chemin de Marie : La Purification L'Illumination

     L'Eucharistie et le Sacrement des malades.

 

 

Niveau de fonctions soignantes au sein de l'hôpital :

Nous les lisons de gauche à droite dans le sens de la qualification de l'approche soignante, c'est-à-dire du physique vers le spirituel.

Tableau 1
 
stade 1 stade 2 stade 3 stade 4 stade 5
         
information ouverture relation humaine action opératoire Purification
         
action psychologique accompagnement circulation temps de la rencontre Illumination
naissance-mort.   chaleur humaine     
         
pour les 5 sens présence bénédiction entrée dans le sanctuaire par Marie Sacrement des malades
    amour   Eucharistie
         
         
         
         

 

 

 

 

A l'hôpital, notre intégrité physique, psychologique, psychosomatique est  atteinte.   

La structure hospitalière va nous questionner sur notre capacité à vivre dans la vue, l'odorat, l'écoute, le toucher et le récit de notre histoire.

L'articulation de notre entité est mise en questionnement. Le lien entre notre pensée et le corps va être interrogé.

C'est ici le moment de relier la fonction vitale, lumineuse de nous-mêmes avec le choix de vie ou de mort que nous allons faire pour nous-mêmes.

La Sainte Face de Jésus comme l'écrivait sainte Thérèse de l'Enfant Jésus : « Présente la majesté de ses traits célestes » à qui veut bien la regarder.

En chaque malade, il y a donc une face débordante de vie et de mort. C'est pourquoi la Sainte Face de Jésus peut-être une Couronne de Gloire pour qui l'accepte dans sa nuit.

Cette Couronne de Gloire encadre la chambre intérieure du malade:  « O ! Tête Sacrée de Jésus, Temple de la Divine Sagesse, qui guidez tous les mouvements du Sacré Cœur, inspirez et dirigez toutes mes pensées, mes paroles et mes actions. O ! Jésus, répands sur nos esprits, la lumière de ta Sainte Face.»  

( Intercession du temps de Carême).

 

Tableaux  2 et  3

Le tableau 2 représente  l'architecture de l'hôpital terrestre où les espaces et les temps reprennent les spécialisations de chacun. Le tableau 3 nous montre la circulation amoureuse du Christ dans le soin.

 

Tableau 2
     
morgue chambre intérieure du malade naissance
     
spécialité Pastorale réanimation
     
moyens de soins opération urgences
     
Entrée en hôpital : le chemin de la Vierge Marie
     

                                

 Tableau 3  

       -                                              +                          Lumière Eternelle

 

  sang et eau                                  vin et eau                       Union à Dieu

 

  naissance                                     Eucharistie                    Naissance

 

 temps humain                               Rencontre                     Temps de Dieu

 

 

  pendant la vie terrestre :    faire mémoire par le – et le +                    

                                             faire mémoire de la vie et de l'Amour

                                             faire mémoire de la Lumière et de la Parole

                

        La  vibration  d'amour      *    diffusion de la lumière    * la Lumière

 

 

En résumé

L'Hôpital de la Prière est le lieu de la mémoire et de l'action de vie. 

Il est un lieu visible et invisible où les malades, les soignants, les visiteurs, les Intercesseurs, s'unissent dans une communion fraternelle pour réussir la Rencontre.

o       Pour entrer dans cet Hôpital de la Prière, un seul chemin est possible : Le chemin de Marie

o       Pour comprendre l'Hôpital de la Prière un seul lieu : Le Sacré-Cœur de Jésus

 

stade 1 stade 2  stade 3 stade 4 stade 5 stade 6 stade 7 stade 8
               
Chemin de la Vierge Marie urgence opération réanimation chambres moyens spécialité Pastorale
               
               
Liberté de choix invocation abandon confiance en Dieu charité fraternelle confession paroles ou lectures eocuménisme
prière
               
accepter Esprit-Saint   Miséricorde louange se tourner bénédiction Sacrement des malades
               

 

Explication du tableau

·        Stade 1 : le chemin de Marie est un choix

On est libre d'accepter ou de refuser.

·        Stade 2 : arrivé aux urgences

On peut invoquer, ou se mettre sous l'action de l'Esprit Saint.

·        Stade 3 : en salle d'opération

On s'abandonne, dans la confiance, dans la Foi.

·        Stade 4 : en salle de réanimation

On peut reconnaître l'action Dieu, accepter la Miséricorde de Dieu.

·        Stade 5 : dans la chambre du malade

Les soins procurés au malade, sont charité fraternelle. Je rends grâce.

·        Stade 6 : comment suis-je soigné ?

Je me confesse et me tourne vers mon prochain.

·        Stade 7 : techniques de soins

L'autre me réconforte, la Parole me guérit, je bénis.

·        Stade 8 : l'instrument de Dieu me visite

 

  Office de l'hôpital de la Prière

Antienne d’ouverture :  «  Ô Marie, dont le sein a porté la lumière du monde, éclaire notre chemin pour nous conduire à Jésus, Source de la Vie Éternelle. »

Prière d’entrée : À l’Archange saint Raphaël, « Dieu guérit » 

« Glorieux Archange saint Raphaël, grand prince de la Cour Céleste, illustre par les dons de la grâce, guide des voyageurs sur terre et sur mer, consolation des malheureux et refuge des pêcheurs, je vous supplie de m’assister dans toutes mes nécessités et les peines de cette vie, comme vous avez soutenu le jeune Tobie dans ses pérégrinations. Puisque vous êtes le remède de Dieu, je vous prie humblement de guérir mon âme de ses nombreuses infirmités et mon corps des maux qui l’affligent, si cette grâce me convient.

Je vous demande en particulier une angélique pureté afin de mériter ainsi d’être le temple vivant du Saint Esprit. Amen. »


Première lecture
 :  Vêpres du Christ Roi  (1, Cor.15, 25-28)

"Le Christ doit régner jusqu’au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qu’il détruira c’est la mort, car il a tout mis sous ses pieds. Mais quand il dira : «  Tout est soumis désormais », c’est évidemment à l’exclusion de Celui qui lui a soumis toutes choses. Alors, quand tout sera sous le pouvoir du Fils, il se mettra lui-même sous le pouvoir du Père qui lui aura tout soumis, et ainsi Dieu sera tout en tous.


Psaume 39 
:

R. Me voici, Seigneur, pour accomplir ta volonté.

7  Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles; Tu ne demandais ni holocauste ni victime,

8   alors j’ai dit: « Voici, je viens. Dans le livre, est écrit pour moi

9   ce que tu veux que je fasse. Mon Dieu, voilà ce que j’aime : Ta loi me tient aux entrailles

10  J’annonce la justice Dans la grande assemblée; Vois, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur tu le sais.

11  Je n’ai pas enfoui ta justice au fond de mon cœur, je n’ai pas caché ta fidélité, ton salut ; J’ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée.

Évangile :  Lc 1,26-38

Alléluia ! Alléluia ! Le Verbe s’est fait chair, il a fixé sa demeure parmi nous et nous avons vu sa gloire. Alléluia !

L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph; et le nom de la jeune fille était Marie. L’Ange entra chez elle et dit: « Je te salue, comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.

L’ange lui dit alors: « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il règnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’Ange: « Comment cela va-t-il se faire puisque je suis vierge ? » L’Ange lui répondit: « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Elisabeth ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième moi, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors: « Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon taparole. » Alors l’Ange la quitta...

 

Méditations


Intentions finales
 
: Liturgie des Heures. Octave de Pâques : jeudi soir.

R. Visite-nous, Seigneur ressuscité.

Toi, le médecin des âmes et des corps,
-relève et fortifie les malades. R

Secours des opprimés,
-soutiens ceux que frappe l’injustice ou l’échec. R

Frère de l’homme seul et misérable,
-réconforte celui qui souffre l’épreuve et le deuil. R

Notre Père...


Neuvaine irrésistible au Sacré Cœur de Jésus

 O mon Jésus, qui avez dit: « En vérité je vous le dis, demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et il vous sera répondu! » voici que je frappe, je cherche, je demande la grâce de…

 Pater, Ave, Gloria.

Sacré Coeur de Jésus, j’ai confiance et j’espère en Vous.

O mon Jésus, qui avez dit: « En vérité je vous le dis, en tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, Il vous l’accordera! » voici qu’à Votre Père, en Votre nom, je demande la grâce de…

Pater, Ave, Gloria.

Sacré Cœur de Jésus, j’ai confiance et j’espère en Vous.

O mon Jésus, qui avez dit: « En vérité je vous le dis, le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point! » voici que m’appuyant sur l’infaillibilité de vos saintes paroles, je demande la grâce de…

Pater, Ave, Gloria.

Sacré Cœur de Jésus, j’ai confiance et j’espère en Vous.

Prière : O Sacré Cœur de Jésus, à qui il est impossible de ne pas avoir compassion des malheureux, ayez pitié de nous pauvres pêcheurs, et accordez-nous la grâce que nous Vous demandons par l’intercession du Cœur Immaculéde Marie, Votre et Notre tendre Mère. Saint Joseph, Père adoptif du Sacré Cœur de Jésus, priez pour nous.

P.S. : Padre Pio disait chaque jour cette neuvaine, pour tous ceux qui se recommandaient à ses prières.


Salve Regina
 

Salut Reine, Mère de Miséricorde, notre vie, notre joie,

Notre espérance, salut.

Enfant d’Eve exilés nous crions vers toi,

Vers toi nous soupirons, gémissant et pleurant,

Dans cette vallée de larmes.

O toi notre avocate, tourne donc vers nous

Ton regard de miséricorde et après cet exil

Montre-nous Jésus, le fruit béni de ton sein.

O clémente, ô tendre, ô douce Vierge Marie.

Amen.


Prière finale 

Ô mon Dieu, voici ce malade devant Toi. Il est venu Te demander ce qu’il désire et ce qu’il considère comme le plus important pour lui :
L’important c’est la santé de l’âme !

Seigneur, qu’advienne pour lui Ta Volonté en tout. Si tu veux qu’il guérisse, que la santé lui soit donnée; mais si Ta Volonté est autre, qu’il continue à porter sa croix.
Je te prie aussi pour nous qui intercédons pour lui. Purifie nos cœurs, pour nous rendre dignes de transmettre Ta sainte Miséricorde.              
  
Protège-le et allège sa peine.
Que soit faite en lui Ta sainte Volonté.
Qu’à travers lui soit révélé Ton saint Nom.
Aide-le à porter sa croix avec courage

 (Parole de la Vierge Marie à Jelena Vasilj, le samedi 22 juin 1985, extrait de « Navsa Ognijivsta)


Père Eternel, avec confiance je vous offre les Cœurs Unis de Jésus et de Marie,  les plaies victorieuses et sanglantes de Jésus et les larmes de Marie, notre Mère du Ciel. Seigneur que votre Volonté soit faite

 

Cœurs Unis de Jésus et de Marie, priez pour nous !
Cour Céleste, priez pour nous !
Saints et Saintes de Dieu, priez pour nous !
Âmes du Purgatoire, priez pour nous !

 

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